
Processeur 1.5 GHz single core, 512 MB de RAM, MacOS 10.5. Je ne cherchais pas une bête de course, mais juste de quoi compiler KompoZer sans trop casser les noix à Bobo.
J’ai passé une bonne partie de la nuit dessus, et je dois dire que je suis impressionné. Parmi les points qui m’ont enthousiasmé :
- c’est prêt à l’emploi « out of the box ». On a tout ce dont on a besoin, voire plus : outre toutes les applications bureautique, j’apprécie fortement d’avoir des serveurs VNC et SSH prêts à l’emploi et Vim pré-installé.
- le boitier est minuscule et silencieux, j’adore. Il y a tout ce qui est requis (BlueTooth, WiFi, FireWire) et même un petit haut-parleur intégré (toujours agréable quand on n’a pas d’enceintes sur son bureau).
- c’est livré avec une petite télécommande. J’appuie sur un bouton, miracle ! Ça lance un gestionnaire de médias très bien fichu, en plein écran. Nickel-chrome.
- le gestionnaire de fenêtre est méga-top ! Outre les menus dans le haut de l’écran (gain de place, pas besoin de viser), on a tout ce que j’aime dans Compiz : la transparence, le mode exposé (et pour cause), les bureaux virtuels glissants, les animations de fenêtres (pas indispensable mais agréable) — le tout sans le moindre bug, c’est irréprochable.
- c’est fluide : vu la configuration matérielle je m’attendais à une brouette, au lieu de ça j’ai une machine complètement fonctionnelle et assez fluide — au moins aussi fluide que les PC récents sous Vista, du moins pour des tâches simples (Firefox + Vim + IM)
- ça demande un mot de passe avant de trifouiller le système, comme sous Ubuntu. Encore dix petites années et il y aura ça dans Windows® aussi.
- on installe des applications avec un simple glisser-déplacer dans le dossier Applications, on les supprime en les mettant à la corbeille, ça me va.
- le terminal est bien fichu : onglets, couleurs, transparence, anti-crénelage, toussa. À mille lieux du command prompt Windows®.
- Quicksilver c’est de la bombe ! C’est la seule appli que j’ai installée (outre Firefox), mais c’est vraiment terrible. Bien plus réactif que ce que j’ai pu essayer sous Linux (Gnome-do, Katapult) ou Windows (Launchy).
Comme rien n’est parfait en ce bas monde, j’ai quand même trouvé de quoi râler :
- la mise à jour système ressemble à celle de Windows, c’est une horreur : j’ai dû la lancer cinq fois et rebooter deux fois avant que le système soit complètement à jour. Difficile de bosser pendant une mise à jour, ça bouffe trop de ressources système (comparé à Linux).
- je n’ai pas trouvé de gestionnaire de dépôts pour les logiciels Apple. À priori il faut télécharger soi-même ses applications, c’est naze. Heureusement que l’installation d’applications est simple, ça compense un peu.
- à priori c’est impossible d’utiliser un Mac sans souris. Le commande-tab est joli, mais ça ne fait que naviguer entre toutes les applis, et non entre toutes les fenêtres : pas moyen de passer d’une fenêtre Firefox à l’autre facilement sans souris. Impossible de déplacer ou redimensionner une fenêtre au clavier non plus.
- je n’ai pas réussi à prendre le contrôle du Mac par le visionneur de bureaux distants Ubuntu (Vinagre). Je peux me logger en SSH, je vois le Mac avec la recherche de service sur le réseau local (avahi), j’ai activé le partage d’écran coté Mac, mais je n’arrive pas à m’y connecter depuis mon PC Ubuntu (« La connexon à l’hôte a été fermée », sans plus d’explications).
- pas de lecteur de cartes SD, sballot.
- sapusépalibre.
Accessoirement, pour le prix du Mac Mini d’occasion (300 ), j’ai pu acheter un PC neuf (dual core 2GHz, 3Go de RAM, bon chipset vidéo), qui serait probablement une brouette sous Vista mais qui est une bête de course sous Ubuntu. En ajoutant à ça l’extrême configurabilité de Linux, le ratio efficacité / prix est clairement en faveur de Linux, du moins pour ma configuration de travail.
Évidemment, si on compare les deux OS grand public, impossible d’avoir une configuration aussi sympa sous Vista pour le même prix.
En conclusion, je pensais avoir sacrifié 300 pour une machine qui ne me servirait qu’à compiler KompoZer, je me retrouve avec un bonne machine bureautique et un excellent media center. Dès que j’aurai réussi à faire fonctionner VNC (votre aide serait bienvenue !), il ira rejoindre ma GameCube sous l’écran de TV, remplaçant avantageusement la Xbox que j’utilisais jusqu’ici comme lecteur média / console internet de salon.