Au commencement fut Mosaic. Le monde était simple, la mise en page minimale. Puis vint Netscape, et avec lui le CSS inventé par le W3C (ou plus précisément par le créateur d'Opera, mais passons ces détails
)
Or donc Netscape avait un support* rudimentaire des CSS. Rudimentaire, mais quand-même suffisant pour pouvoir faire quelques trucs rigolos. En fait, c'était surtout n'importe quoi, l'héritage n'était plus ou moins pas géré, et plein d'autres trucs très drôles encore. Le monde était encore
presque simple.
Puit vint IE. Et les choses se gâtèrent. En effet, IE5 avait un "bon" support des CSS, et IE 5.5 encore meilleur.
Microsoft inventa donc IE6. Simplement, avec le progrès du rendu CSS de ce navigateur (qui, en 2001, était excellent pour l'époque), les anciennes pages se retrouvaient "cassées", parce que les auteurs avaient codés leurs CSS n'importe comment (fortement aidés par Netscape il faut bien l'admettre). Du coup, la gestion correcte de l'héritage cassait la moitié du web. Et puis il y avait ce border-box, modèle de boîte mal interprété par IE5. Beaucoup de sites s'affichaient affreusement mal avec le modèle du W3C.
Microsoft inventa donc le
doctype switching. Sur les vieilles pages codées pour Netscape, on utilise un mode "dégradé" de CSS, ce qui permet de les afficher correctement (grâce à la mauvaise gestion de l'héritage qui tente d'émuler Netscape et dans une moindre mesure le border-box IE5). C'est le mode Quirk.
Sur les autres, les pages récentes, codées avec des CSS correctes, identifiées par leur joli doctype, on utilise le mode standard, gérant correctement l'héritage, le modèle de boîtes du W3C, etc. C'est le mode de respect des standards.
Par la suite, Mozilla est arrivé et a largement compliqué les choses, mais la finalité du mode Quirk est resté : tenter d'émuler les anciens navigateurs pour ne pas casser la moitié du web
Voilà, la belle histoire des Navigateurs s'interrompt ici, mais elle ne fait que commencer.
En résumé :
- En mode standard, le navigateur fait tout pour s'approcher le plus possible de la perfection en matière de rendu des standards.
- En mode quirk (= bizarre, étrange) le navigateur fait tout pour que les pages s'affichent le plus correctement possible (correctement = comme l'auteur l'a voulu).
- Le choix d'un mode ou de l'autre est basé sur le doctype (mais je ne mettrais pas ma main au feu qu'il n'y a pas d'autres critères
comme par exemple le javascript:document.write ?)
En super résumé :
- En mode Quirk, le navigateur fait ce qu'il veut et adopte des comportements imprévisibles dans un but de retro-compatibilité.
*support : désolé pour l'anglicisme mais j'ai toujours autant de peine à tourner une phrase autour d'"implémentation"
PS : quelqu'un d'autre a écrit ça avant moi (et surtout mieux que ça) mais je n'arrive pas à le retrouver
