
Logiciels libres attaqués...
c'est pas des industriels "tout seuls" mais avec :DEoT a écrit :Un lobbi d'insdustriels peut il faire plier le gouvernement??
l'Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA)
et à mon avis ça fait une certaine différence

“La médiocrité obtiendra immanquablement la préséance en se travestissant des oripeaux de la bienséance.”
Bonjour
voici un article paru dans QUE CHOISIR n° 436 de avril
Une rengaine mal Inspirée
Le débat sur les droits d'auteur et le téléchargement sur Internet se poursuit au Parlement. Un projet de loi qui ne protège l'intérêt ni des auteurs ni du public.
Le projet de loi sur les droits d'au¬teur et droits voisins est une par¬faite illustration de l'application du principe de Machiavel : la fin justifie les moyens. Mais peut-on considérer que préserver la position dominante de quelques industriels de la musique, leur concéder le monopole de la gestion de l'espace de liberté ouvert par l'ère nu¬mérique est une finalité d'intérêt géné¬ral? Car il ne s'agit que de cela, tandis que l'on sacrifie une opportunité histo¬rique de révolutionner l'accès à la diver¬sité culturelle. À part quelques vedettes bien installées, c'est l'ensemble des chanteurs, musiciens... qui sera victime de la loi. À part une poignée d'individus cherchant à spolier les artistes, c'est l'en¬semble des amoureux de la culture en général et de la musique en particulier qui sera sacrifié. En refusant d'entrer dans le sens de l'histoire des bouleverse¬ments technologiques, en tentant d'in¬terdire les échanges de pair à pair (P2P), le ministre de la Culture, Donnedieu de Vabres, rend un mauvais service à des milliers d'artistes privés d'une occasion unique d'accès et de conquête d'un pu¬blic virtuellement considérable et, corrélativement, de ressources substantielles et complémentaires aux ventes clas¬siques. Les moyens mis au service d'un tel dessein deviennent alors particulière¬ment choquants. Il s'agit d'abord de la manipulation des esprits : nier l'indi¬gence et la cherté des offres sur les plates-formes commerciales, laisser ré¬pandre l'idée que tout ce qui est télé¬chargé correspond à un manque à ga¬gner, entretenir la confusion entre piratage et copie privée... Il s'agit ensuit des manœuvres procédurales rocambo-lesques pour contrarier la liberté des dé¬putés. Le comble est atteint quand, tiran abusivement parti d'un récent arrêt de l< Cour de cassation concernant les DVD, li rapporteur explique que le législateur doit en tirer les conséquences. C'est le juge qui dit ce que doit être la loi ! Et la compétence du législateur est encore mise à mal quand on le prie de se des¬saisir du pouvoir de définir les contours d'un droit à copie privée pour lequel les consommateurs sont pourtant mis à contribution. Ils n'ont jamais autant dé¬pensé pour accéder aux œuvres (CD, DVD, matériels, abonnements à Internet, redevance pour copie privée...). Le citoyen est ravalé au statut de consommateur qui paye et doit se taire. Mais, alors, avec quelles liber¬tés, quels droits garantis par la loi ? On les cherche vainement dans le texte outrageusement déséquili¬bré et imposé par une vision en décalage avec les besoins et attente du plus grand nombre. Peut-on espérer un sursaut sénatorial ?
les consommateurs se laisseront-ils museler par les industriels de la musique ?
voici un article paru dans QUE CHOISIR n° 436 de avril
Une rengaine mal Inspirée
Le débat sur les droits d'auteur et le téléchargement sur Internet se poursuit au Parlement. Un projet de loi qui ne protège l'intérêt ni des auteurs ni du public.
Le projet de loi sur les droits d'au¬teur et droits voisins est une par¬faite illustration de l'application du principe de Machiavel : la fin justifie les moyens. Mais peut-on considérer que préserver la position dominante de quelques industriels de la musique, leur concéder le monopole de la gestion de l'espace de liberté ouvert par l'ère nu¬mérique est une finalité d'intérêt géné¬ral? Car il ne s'agit que de cela, tandis que l'on sacrifie une opportunité histo¬rique de révolutionner l'accès à la diver¬sité culturelle. À part quelques vedettes bien installées, c'est l'ensemble des chanteurs, musiciens... qui sera victime de la loi. À part une poignée d'individus cherchant à spolier les artistes, c'est l'en¬semble des amoureux de la culture en général et de la musique en particulier qui sera sacrifié. En refusant d'entrer dans le sens de l'histoire des bouleverse¬ments technologiques, en tentant d'in¬terdire les échanges de pair à pair (P2P), le ministre de la Culture, Donnedieu de Vabres, rend un mauvais service à des milliers d'artistes privés d'une occasion unique d'accès et de conquête d'un pu¬blic virtuellement considérable et, corrélativement, de ressources substantielles et complémentaires aux ventes clas¬siques. Les moyens mis au service d'un tel dessein deviennent alors particulière¬ment choquants. Il s'agit d'abord de la manipulation des esprits : nier l'indi¬gence et la cherté des offres sur les plates-formes commerciales, laisser ré¬pandre l'idée que tout ce qui est télé¬chargé correspond à un manque à ga¬gner, entretenir la confusion entre piratage et copie privée... Il s'agit ensuit des manœuvres procédurales rocambo-lesques pour contrarier la liberté des dé¬putés. Le comble est atteint quand, tiran abusivement parti d'un récent arrêt de l< Cour de cassation concernant les DVD, li rapporteur explique que le législateur doit en tirer les conséquences. C'est le juge qui dit ce que doit être la loi ! Et la compétence du législateur est encore mise à mal quand on le prie de se des¬saisir du pouvoir de définir les contours d'un droit à copie privée pour lequel les consommateurs sont pourtant mis à contribution. Ils n'ont jamais autant dé¬pensé pour accéder aux œuvres (CD, DVD, matériels, abonnements à Internet, redevance pour copie privée...). Le citoyen est ravalé au statut de consommateur qui paye et doit se taire. Mais, alors, avec quelles liber¬tés, quels droits garantis par la loi ? On les cherche vainement dans le texte outrageusement déséquili¬bré et imposé par une vision en décalage avec les besoins et attente du plus grand nombre. Peut-on espérer un sursaut sénatorial ?
les consommateurs se laisseront-ils museler par les industriels de la musique ?
La main qui te caresse et souvent la même que celle qui te tue
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